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La basilique Saint-Materne (également connue sous le vocable de Basilique Notre-Dame de Walcourt) est un édifice religieux catholique du XIe siècle sis à Walcourt, en Belgique. D'origine romane, la collégiale primitive est transformée en église gothique à cinq nefs au Moyen Âge. Reconnaissant sa grande popularité comme sanctuaire marial, Pie XII élève la collégiale Saint-Materne au rang de basilique mineure le 23 mai 1950.

En 1228 un incendie ravage la collégiale. Alors qu’elle est presque entièrement détruite, la statue de la Vierge, œuvre des mains de saint Materne lui-même (d’après une pieuse tradition), qui se trouvait dans l’église apparaît au-dessus des flammes et se pose sur un arbre dans un jardin voisin. On ne parvient pas à la faire descendre. Thierry II, seigneur de Walcourt est appelé. Il arrive sur les lieux et promet de reconstruire la collégiale et de fonder un monastère : c’est l’abbaye du Jardinet. Notre-Dame de Walcourt Au-delà de la légende les faits sont que le chœur de la collégiale est effectivement reconstruit entre 1225 et 1250 et que, par une charte de 1232, Thierry II de Walcourt (1192-1234) fonde en effet une abbaye de moniales cisterciennes, leur donnant de plus leurs moyens de subsistance. Depuis le XIIIe siècle la ‘statue miraculeuse’ attire les foules, et malgré les vicissitudes des temps, avec leurs pillages suivis de reconstructions, le sanctuaire marial reste populaire. Au Moyen Âge nombreux étaient les pécheurs repentis qui en guise de pénitence faisaient un pèlerinage à Notre-Dame de Walcourt. En 1329 en reconnaissance de l’intervention de la Vierge Marie lors d’une épidémie de peste qui ravage la ville une procession est organisée qui circule à travers toute la seigneurie de Walcourt. C’est la première marche qui deviendra plus tard le Grand tour de la Trinité. Les pèlerins y sont de plus en plus nombreux. Même si un sérieux coup de frein est donné au pèlerinage par les troupes révolutionnaires françaises, il reprend de plus belle au XIXe et XXe siècle. En 1907 on dénombre 40 000 personnes prenant part à la procession, le jour de la Sainte Trinité.

Un remarquable jubé en pierre blanche ferme le chœur en le séparant du transept. Il est daté de 1531. Vingt-neuf niches abritent des statuettes des saints régionaux et personnages bibliques ; elles sont de dimension et style divers. Surmonté d'un calvaire de grande dimension le jubé est timbré aux armes de Charles Quint, ce qui fait penser qu'il fut peut-être offert par l’empereur.
La statue de Notre-Dame, sculptée dans du bois de tilleul, est de style roman. Elle semble dater de la fin du premier millénaire. La Vierge est assise, de face, tenant sur ses genoux l’Enfant Jésus (qui regarde dans une autre direction). Depuis le XVIIe siècle les deux visages sont recouverts d’un masque d’argent qui, noirci au fil des temps, donne à l’ensemble l’allure d’une « Vierge noire ». La statue est placée sur l’autel du transept gauche de la basilique.
Les stalles en chêne du chœur datent du début du XVIe siècle. Leurs miséricordes sont raffinées et décrivent, souvent sur un mode satyrique, des scènes de la vie quotidienne.
Le trésor de la basilique comprenant de précieux objets liturgiques, entre autres deux pièces d'orfèvrerie mosane, des reliquaires du XIIIe siècle (l’un d’eux contiendrait un fragment de la Croix du Christ). Ils sont attribués à Hugo d'Oignies ou à quelqu'orfèvre de son école. Le trésor est conservé au presbytère.