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ORIGINE ET BREF HISTORIQUE DES MARCHES FOLKLORIQUES.

Les Marches Folkloriques de l’Entre-Sambre-et-Meuse trouvent leurs origines dans les processions du Moyen-Âge. L’escorte armée qui les accompagnait avait pour but d’en rehausser l’éclat et peut-être de protéger les reliques et les pèlerins.

Ces compagnies spéciales d’archers et d’arbalétriers, appelées "serments", furent les ancêtres des marcheurs. Au début du XVIe siècle, avec l’apparition des armes à feu, ce sont des arquebusiers qui rendaient les honneurs en exécutant des salves. Origine et bref historique des Marches folkloriquesA cette époque, on voit la création de milices urbaines qui, comme les serments, escortaient les cérémonies civiles et religieuses, celles-ci ne revêtaient alors aucun caractère folklorique.

Avec le temps les milices disparaissent et leur rôle glisse vers des sociétés à caractère plus populaire : « Les Jeunesses ». Ces groupements perpétuent les traditions en conservant l’aspect militaire des escortes et en les équipant d’uniformes et d’armes à feu. L’édit de Joseph II en 1786 et la Révolution française mettent fin aux processions et aux escortes armées. Ainsi s’achève la première partie de l’histoire des marches.

Les coutumes reprennent en 1802 après le Concordat signé entre Bonaparte et le pape Pie VII. Ce concordat autorise à nouveau la pratique du culte et donc des processions qui y sont liées. C’est à ce moment que les Marches prennent un nouvel essor.

Sous l’impulsion des Comités de Jeunesse, des compagnies armées folkloriques escortent les processions religieuses vénérant le Saint protecteur du village.

Après la Révolution belge en 1830, c’est encore les Comités de Jeunesse qui contribueront à relever le drapeau des Marches.

Le XXème siècle.

Au XXe siècle, durant les deux guerres, l’interdiction des escortes armées par l’occupant n’a pas éteint les traditions. Bien au contraire, pendant la deuxième guerre, des enfants armés de bâtons marchaient dans les rues de certains villages tandis qu’au même moment, dans les camps, des prisonniers défilaient costumés d’habits de papier.

De nos jours.

A partir des années soixante, ce folklore suscite un engouement tel que de nouvelles initiatives voient le jour, des marches se créent ou se recréent au sein des villages. De nos jours, on dénombre plus de 80 marches dans l’Entre-Sambre-et-Meuse ! Ces traditions sont profondément ancrées dans le cœur des habitants et ne sont pas prêtes de s’éteindre.

Les marches folkloriques, dont certaines sont reconnues comme "Chef d’oeuvre immatériel de la Communauté française de Belgique", constituent aujourd’hui un événement incontournable en Wallonie.


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